SWAMPDAWAMP: That Easy (2015)
Ce combo de Caroline du Nord continue sur sa lancée avec cette galette fumante, mélange de classic rock, de country et de rock sudiste. On démarre fort avec « Fat boy » (cocktail de new country et de rock sudiste avec une touche funky sur le refrain) et son riff entraînant. Il faut souligner l’intervention du violon et les méchants solos de grattes qui se répondent. Les couplets de « Devil in my whiskey » flirtent avec le hard rock mid tempo tandis que les refrains et le break s’orientent vers le rock sudiste. Le solo de guitare fait particulièrement mal. L’intro de « Two wheels » fait penser à l’ABB ou à Charlie Daniels puis le titre démarre en trombe sur un « rebel » rock speedé en duo avec Adrienne Nixon, la choriste du groupe. Nous avons droit à un break de violon et à une guitare on ne peut plus rock'n roll. J’adore « My drinking song », une ballade « Southern country » rehaussée d’un violon échappé des Appalaches et d’une six-cordes country à souhait. Le chanteur Gig Michaels nous renseigne sur ses goûts en matière de boisson (« I like beer and I really love tequila… whiskey and warm red wine »). Je ne suis pas fan de « That easy » qui m’évoque, je ne sais trop pourquoi, « November rain » des Guns N’ Roses. Par contre, le mélodique « Changes » revient au « Southern country rock » des vieux jours. On appréciera les solos successifs de guitare, de piano, de dobro (excellent d’ailleurs) et de violon. Et merci à Charlie Daniels pour l’inspiration. « Rollin’ » déboule comme une locomotive avec de bons solos de guitare. « I am » fait un peu « remplissage » mais le morceau s’accélère pour un solo de gratte bien envoyé. On frôle le sublime avec « Happy anniversary » en duo avec Adrienne Nixon, une ballade splendide et dépouillée avec seulement un piano et un violon. « She’s country » clôt l’album en vantant les charmes d’une jeune beauté des marécages. L’introduction est exécutée au banjo et au violon puis laisse la place à un morceau typique de rock sudiste à la rythmique hypnotique. De l’excellent travail ! Une chose est sûre, la dernière production de Swamp Da Wamp cartonne et n’engendre pas la monotonie.
Olivier Aubry